Home Terre SainteEchanges entre le Collège des Frères Bethléem et l’Ecole Lacordaire
Echanges entre le Collège des Frères Bethléem et l’Ecole Lacordaire

Echanges entre le Collège des Frères Bethléem et l’Ecole Lacordaire

Les élèves du Collège des Frères Bethlehem sont actuellement en voyage scolaire à l’École Lacordaire à Marseille. Le lien entre les organisateurs de ce voyage a été fait grâce que P. Cyrille Jalabert, auparavant prieur à École Biblique et Archéologique Française à Jérusalem. Ce travail en réseau aboutit à un séjour passionnant pour tous, entre accueil et visites, découvertes et exposés, décrit dans le journal La Marseillaise.

https://www.lamarseillaise.fr/societe/la-parenthese-marseillaise-de-jeunes-palestiniens-PD16043095?fbclid=IwZXh0bgNhZW0CMTEAAR2uFU5xtrMxaM_a3VgnW8hH4hQAUQOOE9gTj4GEdO0p1r_KaaScC8IHdnE_aem_AVq1_SU1Rg2QclwAfJwlEN30KEEFw3aAVtewkwU6oCwjRQu2Hxl9nQjV5mxt58KvFH0_jdSL8hUeyQhsvJw5UixL

Ils sont quatorze élèves de 3e du collège des Frères-Bethléem (Cisjordanie) à avoir été sélectionnés pour participer à un voyage scolaire avec l’école Lacordaire (13e). Pendant une semaine, les jeunes Palestiniens hébergés dans les familles de leur correspondant découvrent la culture française, suivent des cours le matin et visitent Marseille.

Le voyage jusqu’en France a été particulièrement long. Sœur Silouane, chargée d’enseignement de la langue française dans plusieurs écoles en Palestine, décrit un périple qui a duré plus de 30 heures. « De Bethléem jusqu’au pont de la Jordanie, il y a plusieurs barrages à passer. Au niveau du pont, les Israéliens prennent leur temps, il y a beaucoup d’interrogatoires et de fouilles. Comme c’est la guerre, beaucoup de compagnies aériennes sont fermées», raconte-t-elle.

L’école en temps de guerre

« Au début de la guerre, c’était impossible de se concentrer parce qu’on était tout le temps sur les réseaux à voir les morts et tout ce qui se passait. Maintenant, on s’est habitués», raconte Adam, 15 ans, élève du collège des Frères-Bethléem.

Même s’ils expliquent ne pas craindre pour leur vie puisqu’ils ne sont pas dans les zones bombardées, les collégiens voient les conséquences directes du conflit sur la qualité de l’enseignement. « Le niveau d’études a vraiment diminué. Beaucoup de professeurs ne peuvent plus venir à l’école, donc on a raté beaucoup de cours. Et ils sont dérangés par la guerre donc ils ne donnent pas leur maximum comme avant », explique Lutfi, 15 ans.

Pour les deux adolescents, l’idéal serait d’étudier à l’étranger. « Si je reste en Palestine, je ne peux pas donner mon maximum» regrette Lutfi, qui rêve de partir en Grèce pour devenir ingénieur.

Les jeunes Palestiniens ont témoigné de leur quotidien d’élèves dans un pays en conflit lors du vernissage de l’exposition de photos L’œil des Dominicains sur le monde arabe au Proche-Orient le jeudi 30 mai. Ils repartiront dimanche en Palestine, au terme d’un séjour qui a nourri leurs envies de voyage.