Sainte-Thérèse, née il y a 150 ans, évoque dans son œuvre posthume, Histoire d’une âme, ses relations avec le Frère Siméon, directeur du collège Saint-Joseph de Rome, par l’intermédiaire de son père Louis Martin puis de sa communauté du Carmel de Lisieux. L’histoire des Frères des Écoles chrétiennes est ponctuée de cette discrète amitié spirituelle avec les communautés carmélitaines.
Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte-Face (1873-1897)
L’extraordinaire destin de Thérèse Martin commence après son décès à l’âge de 24 ans, dans un relatif anonymat, avec la parution en 1899 de ses mémoires écrites à la suggestion de ses sœurs et de sa communauté. Les récits de son cheminement spirituel, accueilli comme un message de confiance et d’amour à vivre dans l’ordinaire du quotidien, connaissent une surprenante diffusion portée par nombre de faveurs attribuées à son intercession, tout particulièrement auprès des poilus de 1914-1918.
Béatifiée dès 1923, elle est proclamée sainte en 1925, Patronne des missions en 1927, Patronne secondaire de la France en 1944, Docteur de l’Église en 1997. Ses parents, Zélie et Louis Martin, ont été canonisés en 2015.
L’Unesco célèbre Thérèse comme « figure de paix » en cette année 2023.
https://www.archives-lasalliennes.org/docsm/2023/2310_thereselisieux.php
C’est quelque temps avant sa profession religieuse à 17 ans et demi, le 8 septembre 1890, que Thérèse contacte le Frère Siméon. Elle le sollicite pour obtenir par son intermédiaire une bénédiction du Saint-Père au jour de sa profession.
Le Frère lui répond le 31 août 1890 :
Ma très chère Sœur,
Je viens de recevoir la Bénédiction Apostolique que, sur votre demande, j’ai demandée pour vous et pour Monsieur votre St et Vénérable Père. J’ai conservé de lui et de vous un excellent souvenir. Je remercie le bon Dieu d’avoir favorisé votre si Ste vocation. Je vous félicite de vos noces du 8 septembre, le Ciel ratifiera la Bénédiction que son représentant ici-bas vous envoie pour ce grand jour de votre vie !
Priez bien pour N.S. Père le Pape si affligé et si humilié à Rome. Ses ennemis le persécutent de toutes les manières, tout est permis ici contre lui, on est assuré de l’impunité. C’est désolant !! L’Enfer triomphe à Rome !!
Priez Monsieur votre Vénérable Père d’agréer mes respectueux sentiments et dites-lui combien je prends part à ses souffrances. Le Ciel en sera le prix ! Priez pour moi, chère Sœur, et agréez mon respect et mes félicitations.
– f. Siméon