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Le Premier ministre de la monarchie du Golfe a annoncé la conclusion d’un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas dans l’enclave palestinienne, après 15 mois de guerre, suite aux anticipations diffusées par le président américain élu Donald Trump.
Le Premier ministre qatari Mohammed Al Thani a confirmé la libération de 33 otages israéliens encore en vie dans la première phase du cessez-le-feu à Gaza. Enlevés le 7 octobre, ils pourront retourner auprès de leurs familles. La guerre d’Israël contre le Hamas à Gaza a commencé le 7 octobre 2023, lorsque les militants ont pris d’assaut le sud d’Israël, tué environ 1 200 personnes et enlevé quelque 250 autres. La trêve, prévue pour une durée de 42 jours et qui doit entrer en vigueur le 19 janvier, nécessite encore que quelques points soient éclaircis, ont précisé les autorités israéliennes mercredi soir, laissant entendre que la signature définitive interviendrait dans les prochaines heures.
L’accord doit être la base d’une stabilité durable
L’annonce de l’accord par Donald Trump a devancé tout le monde. Le président élu s’est attribué la finalisation de ce qu’il a appelé « un accord épique ». « Plus de terroristes à Gaza. […] Nous étendrons les accords d’Abraham », a-t-il lancé ne laissant au président sortant Joe Biden que l’annonce de la confirmation de l’accord, alors que des milliers de personnes célèbrent déjà le cessez-le-feu partout dans la bande de Gaza.
Parmi les premières réactions institutionnelles, celle d’Ursula von der Leyen. La présidente de la Commission européenne a rappelé que l’aide humanitaire pouvait désormais atteindre les civils de Gaza, ajoutant qu’à présent« les deux parties doivent pleinement mettre en œuvre cet accord, qui constitue un premier pas vers une stabilité durable dans la région et une résolution diplomatique du conflit ».
La fête à Gaza
Des klaxons, des danses et des drapeaux palestiniens ont salué l’annonce très attendue de l’accord de trêve dans la bande de Gaza. Les gazaouis ont souffert du manque de nourriture, des bombardements, des morts, des décombres, de la peur et de l’incertitude constante, les négociations échouant sans cesse. Aujourd’hui, leur souhait est de pouvoir enfin arrêter de parler chaque jour de la mort et de se sentir en sécurité. Certains évoquent déjà un retour chez eux, et du désir de reconstruire leurs maisons détruites. Mercredi soir à Gaza, le soulagement l’emporte sur l’inquiétude.