Par : Johan Pacheco | Vatican News
La lasallienne Grace Wrakia a partagé avec Vatican News – Radio Vatican l’espoir que la visite du Pape François leur a laissé pour continuer à marcher ensemble : « que le Saint-Père nous donne l’opportunité de nous écouter nous encourage dans cette voie synodale ».
« Je m’appelle Grace Wrakia et je suis laïque, née, baptisée et élevée dans une famille catholique de Papouasie-Nouvelle-Guinée de troisième génération. J’ai trois filles, que j’élève seule depuis douze ans. On m’a accordé l’un des plus grands honneurs de ma vie : assister au Synode des Évêques sur la Synodalité à Rome en 2023 et 2024 », a-t-elle déclaré au Sanctuaire de Marie Auxiliatrice à Port Moresby lors de la rencontre du Pape François avec les évêques, prêtres, religieux, religieuses, séminaristes et catéchistes.
Grace Wrakia, lors d’une interview avec Vatican News – Radio Vatican, a partagé ses espoirs à l’occasion de la visite du Pape, souhaitant que son Église continue également de suivre un chemin synodal, d’écoute, avec espoir et respect de leurs cultures.
« Il y a beaucoup de personnes travaillent ensemble », a-t-elle assuré, en soulignant le désir de « continuer à établir des lieux de mission dans les endroits reculés de la jungle, bien au-delà de l’océan, où il est difficile d’accéder ». En effet, de nombreuses personnes ont marché pendant des jours pour rencontrer le Pontife.
De plus, elle considère que la présence du Successeur de Pierre « est déjà en elle-même une expérience qui nous honore profondément ». Wrakia remercie François d’avoir voyagé jusqu’en Papouasie-Nouvelle-Guinée pour les écouter : « le fait qu’il nous écoute nous apporte déjà une grande paix… que le Saint-Père nous donne l’opportunité de nous écouter, nous encourage dans cette voie synodale. La foi dans l’Église consiste aussi à écouter les périphéries, et nous sommes en périphérie », a-t-elle affirmé.
Dans le témoignage qu’elle a partagé lors de la rencontre avec le Saint-Père, Grace Wrakia a mentionné qu’elle mène une œuvre d’éducation et de formation chrétienne dans les Écoles La Salle en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Elle a exprimé son souhait de voir un changement « dans lequel les femmes seraient des partenaires et collaboratrices, dans lequel les jeunes ne seraient pas ignorés ni négligés, mais accueillis avec un cœur et un esprit ouverts, où les prêtres et les religieux travailleraient en partenaires et non en concurrents, où les prêtres et les consacrés ne seraient pas considérés comme des ‘grands hommes’, mais comme des leaders serviteurs, où les prêtres locaux recevraient le même respect que les missionnaires ».
Elle rêve également que « les laïcs soient habilités à participer activement à la vie de l’Église et non pas comme des spectateurs, que la politique ecclésiastique ne crée pas de division, mais que la diversité soit acceptée, que les catholiques vivent en harmonie avec les autres confessions chrétiennes et, plus important encore, que les aspects synodaux du mode de vie en Papouasie-Nouvelle-Guinée, comme le ‘communautaire’ et ‘l’amitié’ se fondent harmonieusement dans la vie de l’Église ».
Elle aspire au changement, mais en tant que Papoue, elle est consciente que cela demande beaucoup de patience dans un lieu et une époque où la technologie et la mondialisation nous ont déjà rejoints. « Le changement dans l’Église est inévitable, mais en Papouasie-Nouvelle-Guinée, c’est un processus plus graduel et, par conséquent, il ne doit pas nous être imposé de force, comme nous l’avons déjà vécu auparavant ».
Dans la deuxième étape de son voyage apostolique, le Pape François a visité le continent de l’Océanie en Papouasie-Nouvelle-Guinée du 6 au 9 septembre, en les invitant à poursuivre leur mission comme témoins : « continuez ainsi votre mission, en témoins de courage, de beauté et d’espoir. N’oubliez pas le style de Dieu : proximité, compassion et tendresse. Allons toujours de l’avant avec ce style du Seigneur ! Je vous remercie pour ce que vous faites, je vous bénis tous de tout cœur et je vous demande, s’il vous plaît, de ne pas oublier de prier pour moi, car j’en ai besoin. Merci ! ».