Chers Frères, partenaires et étudiants, membres de la Famille Lasallienne,
Nous célébrons aujour d’hui la mémoire et l’héritage de Saint Jean-Baptiste de La Salle. Cette fête porte en elle un message « d’espérance, de gratitude et de solidarité » pour lemonde d’aujourd’hui qui fait face à la pandémie de Covid-19 et à toutes les crises qui en découlent. Ces crises provoquent des sentiments d’angoisse, d’appréhension et de peur. Des dimensions essentielles de notre quotidien font maintenant l’objet d’incertitudes : la santé, l’emploi, la sécurité financière, les loisirs, ainsi que notre capacité à nous rassembler pour prier. En dépit des présentes souffrances, qui semblent parfois nous écraser, il y a un besoin de témoins qui portent la flamme de l’Espérance. En fait, l’Espérance nous apporte à toutes et à tous une promesse de renouveau, même au milieu de la souffrance.
La vie de De la Salle peut nous réconforter et nous pousser à réfléchir. Sa vie est le témoignage de quelqu’un qui a cru dans les promesses évangéliques et qui s’est découvert porté par la divine Providence malgré les multiples défis auxquels il a dû faire face. Dès le commencement, sa famille était contre le choix que Jean Baptiste vive avec les maîtres et sa décision de distribuer sa fortune pour combattre la famine. Son attitude farouche devant les tribunaux pour défendre l’identité des communautés et la mémoire de l’habit était significative face aux maîtres écrivains et l’église institutionnelle. La genèse de l’Institut fut véritablement construite sur la Croix. A noter que le sentiment d’être délaissé de tous, même de Dieu l’a habité dans plusieurs étapes de sa vie. Devant ce flot de difficultés, St Jean-Baptiste de La Salle se remettait toujours à Celui qui l’a appelé à cette mission et disait souvent : « Ta volonté Seigneur ; Ton œuvre Seigneur, Merci Seigneur ». Accompagné de ses maîtres spirituels, il s’est armé de la prière et du jeûne. Devant le danger de la disparition, il a agi par association avec deux Frères par le vœu héroïque du 21 novembre 1691. C’est sur les promesses divines qu’il a bâti son espérance. Ses dernières paroles furent : « J’adore en toute chose la conduite de Dieu à mon égard ».
De La salle aujourd’hui c’est nous, Il nous revient de poursuivre cette mission. Nous écoutons le Seigneur nous dire aujourd’hui : « N’ayez pas peur, j’ai vaincu le monde ». Dans ses méditations, De la Salle répète : « Ne soyez pas inquiet de votre futur, laissez tout entre les mains du Seigneur qui va s’occuper de tout ». Aujourd’hui, nous sommes dans un bateau qui est balloté par une tempête. Seigneur, réveillez-vous, nous avons besoin de Votre présence parce que la nuit a duré. Réveillez-vous et Votre présence nous réconfortera et Vous serez notre Paix et notre Espérance pour nous-mêmes, pour nos familles, pour nos écoles et pour tous ceux qui ont besoin de vous, notamment les plus pauvres. Alors que cette crise a fragilisé tout le monde, n’oublions pas d’accorder une plus grande attention aux sans-abris, aux détenus, aux personnes âgées et à ceux et celles qui souffrent d’isolement social. Nous remercions le Seigneur d’avoir choisi St Jean-Baptiste de La Salle pour fonder l’Institut des Frères des Écoles Chrétiennes et d’avoir inspiré Frères et partenaires à être des ambassadeurs de Jésus-Christ. Nous rendons grâce à Dieu d’avoir pu transformer cette crise en un laboratoire d’expérience, de fraternité et de solidarité. Redoublons d’efforts pour que nos communautés éducatives continuent à être des témoins de la présence de Dieu et qu’elles encouragent les jeunes à être des porteurs d’Espérance à l’exemple de Marie. Amen.
Bonne fête !
Frère Fadi Sfeir, Visiteur.