« Espérer est une grande chose pour aujourd’hui. »
Mesdames et Messieurs les Professeurs,
Je tiens à vous adresser ces quelques mots pour vous remercier du travail que vous accomplissez quotidiennement auprès de vos élèves à l’école ou bien, -vu la situation dans notre pays- via agenda électronique.
A l’occasion de la fête de l’enseignant, je désire partager avec vous quelques pensées. Notre société libanaise présente actuellement un paysage de désordre, d’injustice, de violence et de guerre sous toutes les formes… le nombre des démunis et des laissés pour compte ne cesse d’augmenter à une vitesse vertigineuse. Les mutations rapides auxquelles nous devons faire face peuvent causer aux jeunes des perturbations identitaires et un réel risque de perte de valeurs.
Je souhaite en premier lieu vous exprimer mon respect et mon estime. Vous exercez la mission la plus noble qui soit, celle qui consiste à faire révéler à chaque enfant le meilleur de lui-même, à travers toutes les différences et toutes les difficultés. Notre objectif d’éducateurs est que tous les enfants sachent parfaitement lire, écrire, compter et respecter autrui grâce à ce qu’ils apprennent au cours des premières années de leur vie. Nous souhaitons également leur faire acquérir une culture générale adaptée à notre temps et développer chez eux le sens critique et l’esprit civique. Ce sont les semences indispensables pour construire les citoyens et les leaders du Liban de demain.
Notre engagement, notre ouverture, notre patience, notre exigence bienveillante, ont valeur d’exemple pour les enfants et adolescents dont nous avons la responsabilité. Amener chaque élève à découvrir et s’approprier les vertus de tolérance, de dialogue et de fraternité, d’amour de la paix et de la vérité: tel est le sens que nous donnons à l’excellence.
Face aux difficultés économiques, nous, Frères des Écoles Chrétiennes, nous engageons à être solidaires des communautés éducatives, des parents, des personnes les plus vulnérables. Nous passons certes par une période de grande incertitude. Mais, rappelons-nous qu’à la Croix succède la Résurrection. Le Seigneur est là avec nous dans cette tempête. Face au stress auquel nous soumettent les circonstances pénibles dans notre pays, il nous faut montrer de la résistance et ce, d’une part en développant une vie intérieure et une foi vivante et, de l’autre, une vie de fraternité et d’empathie.
Bonne fête!
Avec toute ma confiance et tous mes remerciements pour votre dévouement professionnel.
Frère Fadi, Visiteur.
Le samedi 7 mars 2020