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Le Pape à l’hôpital de la Croix: «Nous ne pouvons pas oublier les plus fragiles»

Le Pape à l’hôpital de la Croix: «Nous ne pouvons pas oublier les plus fragiles»

https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2025-12/voyage-apostolique-liban-hopital-la-croix-soeurs-franciscaines.html

Pour sa dernière matinée dans le pays du Cèdre, le Pape Léon XIV a rendu visite aux patients et aux soignants de l’hôpital psychiatrique des Sœurs franciscaines de la Croix, à Jal-El-Dib, près de Beyrouth. Une rencontre empreinte d’émotion pendant laquelle le Saint-Père a assuré les malades de la proximité de Dieu.

Alexandra Sirgant – Cité du Vatican

Accueilli par une foule en liesse et des chants en arabes, le Pape Léon XIV a passé la matinée du dernier jour de son voyage apostolique au Liban à visiter l’hôpital de la Croix à Jal-El-Dib, l’un des plus grands hôpitaux pour personnes atteintes de troubles mentaux au Moyen-Orient. Fondé en 1919 par le bienheureux père Jacques Haddad, il a été transformé en hôpital psychiatrique en 1937, puis en hôpital pour personnes atteintes de troubles mentaux en 1951.

Avant de visiter en privé le pavillon Saint Dominique, dédié aux maladies mentales chroniques de l’hôpital, le Saint-Père a été reçu dans la résidence de la Congrégation des Sœurs franciscaines de la Croix du Liban par la supérieure générale Marie Makhlouf. Dans un discours empreint d’émotion, la supérieure générale a remercié le Saint-Père de sa présence parmi «les personnes oubliées», les «visages absents des médias et des scènes». «Et vous, par votre visite, vous confirmez à ces frères de Jésus, les plus pauvres parmi les pauvres, les plus abandonnés et les plus souffrants, qu’ils sont aimés de Dieu, qu’ils ont une place précieuse dans son cœur»

«Comment une institution pauvre, qui ne possède rien, a-t-elle pu résister malgré l’explosion, la famine, la pandémie et l’effondrement des structures de l’État?» s’est interrogée Marie Makhlouf, sans parvenir à retenir ses larmes.

«Vous êtes une lumière dans notre vie, votre visite soulage nos souffrances» a poursuivi une patiente, tout en soulignant espérer que «le monde entier découvre notre lieu plein d’humanité et d’amour, et qu’il connaisse davantage l’œuvre d’Abouna Yaaacoub», le père Jacques Haddad en français, dont la congrégation souhaite la canonisation.

Après avoir écouté plusieurs témoignages, Léon XIV a pris la parole en français: «Je suis heureux de vous rencontrer. Je l’ai souhaité, car Jésus habite ici: en vous qui êtes malades; et en vous les Sœurs, les médecins, tous les professionnels de santé et le personnel qui prenez soin d’eux». Remerciant en premier lieu les Sœurs Franciscaines de la Croix, le Saint-Père a souligné l’héritage laissé par le fondateur de la congrégation, le bienheureux père Haddad, «apôtre infatigable de la charité dont nous rappelons la sainteté de vie, qui s’est manifestée en particulier dans son amour envers les plus pauvres et les plus souffrants».

Après avoir écouté plusieurs témoignages, Léon XIV a pris la parole en français: «Je suis heureux de vous rencontrer. Je l’ai souhaité, car Jésus habite ici: en vous qui êtes malades; et en vous les Sœurs, les médecins, tous les professionnels de santé et le personnel qui prenez soin d’eux». Remerciant en premier lieu les Sœurs Franciscaines de la Croix, le Saint-Père a souligné l’héritage laissé par le fondateur de la congrégation, le bienheureux père Haddad, «apôtre infatigable de la charité dont nous rappelons la sainteté de vie, qui s’est manifestée en particulier dans son amour envers les plus pauvres et les plus souffrants».

“Ce qui se vit en ce lieu est une exhortation pour tous; pour votre terre, mais aussi pour l’humanité tout entière: nous ne pouvons pas oublier les plus fragiles, nous ne pouvons pas imaginer une société qui court à toute vitesse en s’accrochant aux faux mythes de bien-être, et en ignorant les nombreuses situations de pauvreté et de fragilité.”

«En particulier, nous chrétiens, qui sommes l’Église du Seigneur Jésus, sommes appelés à prendre soin des pauvres» a assuré le Pape. Le Saint-Père a conclu son discours en rappelant aux malades présents que Dieu les porte dans le «creux de ses mains», les «accompagne avec amour», leur offre «sa tendresse à travers les mains et les sourires de ceux qui prennent soin» de leur vie.