Le pape Léon XIV a publié, le 9 octobre 2025, sa première exhortation apostolique « Dilexi Te », sur l’amour envers les pauvres.
En évoquant la mission de l’Église et l’éducation des pauvres, le pape souligne la sensibilité de saint Jean-Baptiste de La Salle, qui, « se rendant compte de l’injustice causée par l’exclusion des enfants des ouvriers et des paysans du système éducatif français de son temps, fonda les Frères des Écoles Chrétiennes avec l’idéal d’offrir une instruction gratuite, une formation solide et un environnement fraternel. » #DilexiTe #PapeLéonXIV
Aujourd’hui, à 12h, a eu lieu, dans la Salle de Presse du Saint-Siège, Via della Conciliazione 54, la conférence de presse de présentation de l’exhortation apostolique Dilexi te du pape Léon XIV sur l’amour envers les pauvres. Sont intervenus : S. Em. le Card. Michael Czerny, S.J., préfet du Dicastère pour le service du développement humain intégral ; S. Em. le Card. Konrad Krajewski, préfet du Dicastère pour le service de la charité ; Fr. Frédéric-Marie Le Méhauté, provincial des Frères mineurs de France/Belgique, docteur en théologie ; Sœur Clémence, Petite Sœur de Jésus de la Fraternité des Trois Fontaines.
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De l’ Intervention de S. Em. le Card. Michael Czerny, S.J.
La promotion du développement humain intégral, selon l’enseignement social de l’Église, associe l’éducation, l’Eucharistie et le service. L’éducation est le premier acte de justice, car elle libère les personnes de la pauvreté spirituelle et les prépare à la responsabilité sociale. L’Eucharistie rassemble des personnes diverses, nourrit la communauté et la missionne à la charité et à la solidarité. Le service est l’amour social sous une forme concrète : le souci des pauvres et de notre maison commune. Ainsi, l’Église offre sa miséricorde au monde, en promouvant une civilisation dans laquelle chaque personne est reconnue comme l’image de Dieu.
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De l’ Intervention du P. Frédéric-Marie Le Méhauté
Dilexi te rappelle la nécessité de s’engager pour les pauvres, de donner aux pauvres, en particulier à travers l’aumône (115-119). Mais il insiste pour que nous apprenions à agir avec eux. L’accélération des problèmes contemporains « n’a pas seulement été subie mais aussi affrontée et pensée par les pauvres » (82). Il faut insister sur ce terme : les pauvres ont une pensée. C’est-à-dire que ceux-ci peuvent être acteurs et pas seulement « objets de notre compassion » (79) ou de nos politiques, qu’ils peuvent nous aider à analyser les problèmes et surtout qu’ils sont porteurs de vraies solutions. Nous déplacer pour comprendre à partir d’eux est donc une nécessité car « la réalité se voit mieux à partir des marges et que les pauvres sont dotés d’une intelligence particulière, indispensable à l’Église et à l’humanité » (82). Apprendre de cette intelligence nous permet de mieux percevoir les logiques mondaines à l’œuvre dans la société, dans l’Église. C’est à partir de cette intelligence que Dilexi te dénonce une politique ou une économie dominée par une « minorité heureuse » (92) qui accaparent les richesses et imposent « des sacrifices au peuple pour atteindre certains objectifs qui concernent les puissants » (93).
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De l’ Intervention de Sœur Clémence
Ensemble, avec eux, comme nous y invite le Saint Père, mettons-nous au travail pour faire advenir cette « nouvelle civilisation où les pauvres [ne sont pas] des problèmes à résoudre, mais des frères et sœurs à accueillir » [8] car tous nous avons été aimés.
