Dans l’ombre des murs des prisons, des enfants naissent. Actuellement en Turquie, il existe
plus de 800 enfants qui vivent en prison avec leurs mères. Ces enfants sont oubliés et
négligés, ils grandissent dépourvu de lumière, de liberté et des droits. Ils n’ont commis
aucun crime, cependant ils subissent la peine d’un système qui les abandonne. Aujourd’hui,
il est urgent de briser ce silence. Notre cœur bat pour ces enfants invisibles, car la justice ne
peut jamais exister pendant que les innocents enfants sont enfermés.
Normalement, les personnes sont punies à cause d’un crime qu’ils ont commis, pourtant,
malheureusement, les enfants partagent directement la responsabilité des crimes que leurs
mères ont commis lorsqu’elles étaient enceintes. Concernant la santé mentale et physique
des enfants, vivre en prison est une violation de leurs droits. Dans de nombreux
pénitenciers, des conditions cruelles telles que le manque d’aération provoquant des
maladies contagieuses, nombre de lits limités, la malnutrition menaçant l’immunité des
enfants, l’absence de jouets et de crèches, manque des couches voire l’impossibilité de
laver les linges en cas d’urgence exposent ces enfants à des graves violations de leurs
droits fondamentaux. Même dans les détails simples: l’absence de tapis dans les cellules
entrave le développement moteur des bébés. Chaque aspect de leur vie quotidienne
rappelle cruellement qu’ils sont privés de ce qui devrait être un droit universel : grandir dans
la sérénité et la liberté.
Pourquoi tolérer qu’en 2025 encore, des enfants qui dorment derrière des grilles, respirent
l’air étouffé de la prison voire grandissent dans la peur ? Face à cette inégalité, le fait de
rester silencieux, c’est la même action pour devenir complice.
Il est temps d’agir : Étant membre du Club de Solidarité dans notre lycée, nous avions un
projet qui consistait de passer une journée ensemble avec des enfants qui étaient nées en
prison, et y jouer des jeux ensemble. Malheureusement, notre demande avait été refusée
par le gouvernement. Au moins, nous avons eu la chance d’offrir à 52 enfants entre l’âge de 5
à 6 ans leurs cadeaux de Nouvel An: des vêtements de tous genres. De surcroît, le
gouvernement doit créer des foyers d’accueil pour ces enfants, développer des programmes
de soutien émotionnel, garantir un accès à l’éducation et aux soins. L’État doit assurer la
protection et le bien-être des enfants. Nous, citoyens, devons porter la voix de ceux qui ont
besoin de se faire entendre. La liberté commence là où nous protégeons ceux qui ne peuvent
pas se défendre.
Tant qu’un seul enfant continuera de vivre en quatre murs dans une cellule au lieu de courir
librement sans un ciel couvert, nous aurons la responsabilité de nous battre.
Notre cœur est
dans les périphéries, parce que c’est là que commence un véritable combat pour l’humanité.
Eylül Parıldar