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Pape Léon XIV : « Nous voulons être un levain d’unité, de communion et de fraternité »

Pape Léon XIV : « Nous voulons être un levain d’unité, de communion et de fraternité »

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« Frères et sœurs, je voudrais une Église unie, signe d’unité et de communion, qui devienne ferment pour un monde réconcilié ». C’est le premier vœu exprimé par le pape Léon XIV lors de la messe qui a marqué le début de son pontificat, le dimanche 18 mai, sur la place Saint-Pierre, en présence de plus de 200 000 personnes, dont une grande partie du Collège cardinalice, des centaines d’évêques, prêtres, religieuses et religieux, et près de 150 délégations de différents pays, Églises et organisations internationales.

Fraternité universelle

« La vocation de l’Église est d’être un ferment pour construire cette fraternité universelle », a commenté le Frère Joël Palud, Conseiller Général de l’Institut des Frères des Écoles Chrétiennes, interrogé par la chaîne de télévision France 24 à la fin de l’eucharistie. Il a souligné que « le premier thème qui s’est imposé fut sans aucun doute un appel à l’unité (…). En ce sens, il s’inscrit dans la continuité du pape François et de Fratelli tutti. Je pense donc que c’est un message spirituel profond, mais au service d’une humanité qui a besoin de réconciliation ».

Dès le début de son ministère pétrinien, Robert Prevost a affirmé être conscient que « à notre époque, nous voyons encore trop de discorde, trop de blessures causées par la haine, la violence, les préjugés, la peur de l’autre, par un paradigme économique qui exploite les ressources de la Terre et marginalise les plus pauvres ».

« Nous vivons dans un monde véritablement tourmenté », ajoute le Frère Joël, mettant en lumière l’appel à la paix lancé par le pape dans ses premiers discours et homélies.

« Dans le Christ, nous sommes un »

Face à cela, « nous voulons être, au cœur de cette pâte, un petit levain d’unité, de communion, de fraternité », a déclaré l’évêque de Rome, en soulignant que

« amour et unité: ce sont les deux dimensions de la mission confiée à Pierre par Jésus. Pour former son unique famille : dans l’unique Christ, nous sommes un».

En conséquence, Léon XIV a encouragé l’Église à « offrir à tous l’amour de Dieu, afin que se réalise cette unité qui n’efface pas les différences, mais valorise l’histoire personnelle de chacun et la culture sociale et religieuse de chaque peuple ». Ainsi, dans une perspective missionnaire, « l’esprit qui doit nous animer, sans nous enfermer dans notre petit groupe ni nous sentir supérieurs au monde ; nous sommes appelés à offrir à tous l’amour de Dieu, afin que se réalise cette unité qui n’efface pas les différences, mais valorise l’histoire personnelle de chacun et la culture sociale et religieuse de chaque peuple ».

« C’est la route à parcourir ensemble, entre nous, mais aussi avec les Églises chrétiennes sœurs, avec ceux qui suivent d’autres chemins religieux, avec ceux qui cultivent l’inquiétude de la recherche de Dieu, avec toutes les femmes et tous les hommes de bonne volonté, pour construire un monde nouveau où règne la paix », a souligné le pontife.

C’est ici que « se manifeste l’héritage du pape François avec cette Église qui va vers les périphéries », a déclaré le Frère Joël devant les caméras de France 24, « et je pense que c’est dans cette dynamique que s’incarne la dimension missionnaire de l’Église », poursuit-il,« car il est difficile de parler de service à une Église qui souffre sans être auprès de cette Église qui souffre, et dans tous les endroits où elle peut souffrir ».

C’est pourquoi « le pape Léon XIV a placé son propre ministère à la juste place : ‘je suis ici pour marcher avec vous’, où que vous soyez, et c’est en effet l’expérience de la vie religieuse, celle des missionnaires proches du terrain et véritablement au service de l’humanité. Cette fraternité ne se construit pas dans les bureaux du Vatican – le pape le sait bien – elle se construit là où les gens souffrent », conclut le Frère Joël Palud.