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Journée pour le Liban : « paix », la prière du pape

Journée pour le Liban : « paix », la prière du pape

Message transmis par son représentant le cardinal Parolin

La paix, l’espérance, et non le malheur : c’est le vœu du pape François pour le Liban, ce 4 septembre 2020, en cette journée de prière et de jeûne qu’il a voulue pour le pays.

Un mois après la double explosion qui a fait 190 morts à Beyrouth, le pape a dépêché sur place le numéro 2 du Vatican, le cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin, pour exprimer sa sollicitude. Par sa voix, il a adressé un message au Liban, citant d’emblée le livre du prophète Jérémie : « Car moi, je connais les pensées que je forme à votre sujet – oracle du Seigneur –, pensées de paix et non de malheur, pour vous donner un avenir et une espérance. » (Jr 29, 11).

Le pape François invite à faire confiance à la fidélité de Dieu, en priant : « Seigneur, nous croyons que tu veilles sur ta Parole, pour la réaliser, et nous espérons, contre toute espérance ou tout malheur ».

« Nous Te remercions, poursuit le pape, pour ton amour qui s’est exprimé par la solidarité de nombreuses personnes. Nous Te confions notre pays, le Liban, son peuple, ses leaders religieux et politiques et ses jeunes, afin qu’ils réalisent sa vocation de message de paix et de fraternité à laquelle tu l’as appelé. Amen. »

Arrivé le 3 septembre, le cardinal Parolin a été reçu par le président de la République Michel Aoun. Il a visité l’église maronite de Saint-Georges, dévastée par l’explosion dans le quartier du port. Il a aussi célébré une messe au sanctuaire marial de Harissa.

« Ensemble, nous rebâtirons Beyrouth ! » a affirmé le cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin, envoyé du pape François au Liban pour la Journée de prière et de jeûne dédiée au pays, ce 4 septembre 2020.

« Nous sommes encore choqués de ce qu’il s’est passé », a affirmé le numéro 2 du Vatican, un mois après la double explosion (4 août) qui a fait 190 morts dans la capitale : « Nous demandons à Dieu de donner sa paix à toutes les victimes… Nous prions pour que Dieu nous fortifie afin de prendre soin de tous ceux qui ont été affectés et pour reconstruire Beyrouth.

En rencontrant les chefs religieux dans la cathédrale maronite de Saint-Georges, le 3 septembre, le cardinal Parolin a exprimé la proximité de l’Eglise. « Le pape François, a-t-il dit, m’a demandé de venir et de vous rencontrer. »

Et le cardinal de lancer : « Vous n’êtes pas seuls !… Nous sommes à vos côtés en silence et dans la solidarité… A vos côtés, nous trouvons le courage de crier ensemble : “assez”. Notre souffrance peut nous aider à purifier nos intentions et à renforcer notre résolution à vivre ensemble dans la paix et dans la dignité. »

Il a appelé de ses vœux une gouvernance qui favorise « la responsabilité, la transparence ». Ensemble, a-t-il assuré, nous pouvons vaincre la violence et toutes les formes d’autoritarisme, en promouvant une citoyenneté inclusive fondée sur le respect des droits et des devoirs fondamentaux. »

Au fil de son discours, le secrétaire d’Etat a particulièrement invité les leaders politiques à répondre à l’aspiration des jeunes à la paix : « Personne ne devrait manipuler les rêves des jeunes générations, mais plutôt faciliter leur participation active dans la construction de la société.

« Puissiez-vous continuer, a-t-il conclu, à offrir un exemple de solidarité sincère, fidèle aux traditions libanaises de résilience, de créativité et de soutien mutuel. » Et de répéter l’appel du pape François à la communauté internationale : « Ne laissez pas le Liban seul ! Le Liban a besoin du monde, mais le monde aussi a besoin de l’expérience unique de pluralisme, de cohabitation dans la solidarité et dans la liberté, qu’est le Liban. »