Mot du Frère Fadi Sfeir, Visiteur.
Le Christ est ressuscité, vraiment Il est ressuscité!
Le Frère Michel-Etienne a rendu l’âme après une longue lutte avec la maladie dans sa 94ème année. Il avait mené sa vie avec régularité suivant l’exemple du livre del’Ecclésiaste : « Il y a un temps pour chaque chose. Tout ce qui se produit sous le soleil arrive en son temps. Il y a un temps pour se taire et un temps pour parler, un temps de guerre et un temps de paix. Il y a un temps pour pleurer et un temps pour rire ; un temps pour embrasser et un temps pour s’abstenir d’embrasser, un temps pour vivre, et un temps pour mourir ;
Tout se termine par la mort, tout vient de la poussière et tout retourne à la poussière. »
Permettez-moi cher Frère Michel-Etienne, dans un sentiment de reconnaissance et d’amitié, au nom des générations des jeunes qui vous ont connu et aimé, de témoigner devant cette assemblée d’un Frère des Ecoles Chrétiennes qui a répondu à l’appel du Seigneur : « Quitte ton pays et suis-moi vers le pays que je t’indiquerai ». Votre réponse généreuse a été à la fois simple et distinguée. Vous avez quitté votre pays la Slovaquie pour servir en Terre Sainte et au Liban qui sont devenus vos deux pays. Frère Michel-Etienne, vous étiez un homme de volonté et de savoir, soucieux d’assurer un enseignement de qualité aux jeunes, attentif aux personnes défavorisées, portant le souci de communiquer le savoir que vous déteniez. Vous avez dédié votre vie au service de l’éducation des jeunes dans le respect de l’autre, et vous avez choisi de vivre en Terre sainte et au pays des Cèdres malgré les guerres et les difficultés quotidiennes .
Le Frère Michel-Etienne a vécu plus de 10 ans en Terre Sainte et plus de 40 ans au Liban, au service de la jeunesse.
Le Frère Michel-Etienne était un homme d’une volonté de fer et toujours prêt à servir : Il offrait généreusement son temps pour accompagner un Frère à table. Aux dires d’un employé qui l’a longtemps servi, le Frère Michel-Etienne savait dire un « merci » qui sortait droit de son bon cœur. Oui Frère Michel-Etienne, vous nous quittez par la volonté du Père mais vous continuez à intercéder pour nous auprès du Père dans la prière, mais cette fois-ci face à face avec le Seigneur. Nous n’oublierons pas votre disponibilité et votre cœur simple et fraternel. Ensemble, nous pouvons rendre grâce et chanter avec vous: « Le Seigneur fit pour moi des merveilles, Saint est Son Nom ». Aujourd’hui, le Frère Michel-Etienne répond au Seigneur qui lui dit :« Viens, serviteur bon et fidèle, entre dans la joie de Ton maître » . Nous prions aujourd’hui, Frères et amis, pour que le Seigneur de toute miséricorde accueille le Frère Michel-Etienne dans Sa joie et nous accorde de saints Frères à son exemple.
Qu’il repose dans la Paix du Christ.
Mot du Frère Jean-Claude Abou-Atmé, Coordinateur des Frères au Liban.
Aujourd’hui nous sommes réunis pour accompagner notre Frère Michel -Etienne qui est parvenu au terme de son voyage sur cette terre. Il peut dire comme Saint-Paul « Le temps de mon départ est arrivé, j’ai combattu le beau combat, j’ai achevé ma course, j’ai gardé la foi ».
Notre frère faisait partie de cette belle cohorte des frères slovaques et tant d’autres qui pendant plus d’un demi-siècle ont été au service de la formation de l’esprit et du cœur des jeunes de ce Proche-Orient.
Aujourd’hui, alors que notre frère est encore au milieu de nous, reposant dans le sommeil de la mort, nous nous disons, en face du Christ à jamais vivant et debout : « Non, la mort, le mal sous toutes ses formes ne peuvent pas avoir le dernier mot depuis que le Christ les a traversés dans un admirable combat comme le dit la séquence de Pâques dont Il est sorti vainqueur ».
Notre frère a fait de sa vie une offrande delui-même au service de la foi en Christ : nous pouvons consentir à son départ et croire et nous réjouir que le Seigneur l’accueille aujourd’hui et sans limites dans son intimité.
Malgré notre peine, nous célébrons aujourd’hui l’eucharistie, une action de grâce. En jetant un regard sur la vie de notre Frère, sur ses ombres et sur ses lumières, nous disons merci et nous nous ouvrons à l’espérance. Nous allons donc célébrer l’eucharistie en communion avec et pour notre Frère Michel-Etienne.
Mot du Frère Emile Akiki, Coordinateur de La Mel au Liban.
Frère Michel-Etienne, nous voici réunis pour te dire notre « A Dieu » : j’aimerais te remercier et rendre grâce à Dieu de t’avoir eu comme compagnon sur ce chemin terrestre que tu viens de quitter.
Tu as été de tout temps passionné par la pédagogie et l’éducation des jeunes. Tu n’as cessé de te tenir au courant des innovations pédagogiques qui surgissaient ça et là posant des questions sur la vie et la marche des établissements et plus spécialement ceux dans lesquels tu t’es dépensé, sans ménagement, en Terre Sainte et au Liban. Quand tu étais dans le feu de l’action, ton temps ne comptait plus lorsqu’il s’agissait de corriger les nombreuses copies ou pour assurer un soutien à des élèves plus lents dans leurs études.
Tu nous as montré le souci de l’exactitude et la nécessité d’approfondir et de développer nos talents. Cela a donné un sens à tes études supérieures menées avec succès et à la divulgation de la pensée de Comenius, ton compatriote longtemps oublié, que tu as entreprises. C’était ta passion et tu voulais que nous la partagions tant ce précurseur de notre Fondateur te paraissait méconnu pour sa vision de l’éducation et de la pédagogie.
Jusqu’à ton dernier souffle tu as voulu nourrir ta pensée par des lectures de nombreux ouvrages te permettant de comprendre la marche du monde et d’approfondir aussi ta relation à Dieu dont nous avons été témoins. Tu souhaitais que nous avancions sur ce chemin.
Tu as été un exemple de fidélité, de simplicité et d’abandon entre les mains de Celui qui t’a fasciné et pour le service duquel tu as donné ta vie en te consacrant tout entier dans l’Institut des Frères. Tu as aimé cette vie passionnément et tes nombreux amis pourraient en témoigner si les circonstances l’avaient permis.
Aujourd’hui tu as rejoint ton Dieu et la lignée de ceux que tu as aimés. Puisses-tu recevoir la récompense promise à ceux qui ont servi si généreusement cette jeunesse en quête d’idéal comme tu as su le faire. Sois désormais notre intercesseur auprès de Dieu afin que nous demeurions toujours embrasés par le zèle de servir ces jeunes qui sont confiés à nos soins.
Repose en paix!