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Cinq établissements lasalliens du Liban aux Rendez-vous du Bosphore

Cinq établissements lasalliens du Liban aux Rendez-vous du Bosphore

Sur l’initiative des deux Instituts français du Liban et de Turquie,les chefs des 27 établissements labelFrancÉducation de ces deux pays se sontretrouvés les 21 et 22 février 2019 à Istanbul pour participer au symposium« Les rendez-vous du Bosphore »et à la 5e édition du « Printempsdu numérique », événements organisés par le Lycée Saint Benoît. Ladélégation libanaise était composée de 18 personnes dont 14 chefsd’établissements labellisés.

               Cinq établissements lasalliens du Liban y étaient représentés par leurs chefs : Bou Farraa Pierre (CLS), Farès Richard (CND), Gereige Salim (CSC), Hallal Gilbert (CFDD) et Saïd Claire (ESVP). Samir Hoyek figurait parmi les invités des deux événements.

               Cependant, en partant un jour plus tôt, les Lasalliens du Liban ont eu le plaisir de visiter les deux établissements lasalliens d’Istanbul, St Joseph (Kadiköy) et St Michel (Karaköy), où ils ont été chaleureusement accueillis par leurs directeurs respectifs, MM. Paul Georges et Jean-Michel Ducrot.

               Sous le titre « les rendez-vous du Bosphore » et en la présence du Consul général de France, d’un représentant du Sénat français, de Joëlle Jean, inspectrice générale de l’Éducation nationale et de représentants du CIEP de Sèves, les participants ont passé en revue les réalisations par lesquelles ces établissements et les Instituts français des deux pays ont cherché à développer chez les élèves la maîtrise de la langue française.

               Nombreux furent les témoignages à travers lesquels les élèves ont rendu compte des projets qu’ils ont entrepris. À cette occasion, ils ont fait preuve d’une maîtrise du français qu’on était loin d’attendre chez des élèves qui ont commencé à apprendre cette langue il y a à peine 3 ou 4 ans. Une élève de St Joseph (Kadiköy) a rendu un vibrant témoignage de ce qu’elle a gagné à travers l’organisation du MUN. Une autre nous a parlé du SMYRNATO, événement international semblable au MUN mais qui réunit les délégués de différentes nations selon l’exemple de l’OTAN. D’autres encore nous ont parlé de festival de théâtre, de rencontres scientifiques, d’ateliers d’écriture en compagnie des auteurs.

Toutes sortes de festivals et de rencontres ont ainsi été organisés en cours d’année scolaire dans le but de donner aux élèves l’occasion d’utiliser le français dans un contexte motivant et heureux, à partir de leurs points d’intérêts : le « Festival international de théâtre », « Les francophones ont du talent », « Le tour du monde en contes », « les rencontres scientifiques », « Histoire des sciences », « Colloque art fractal », etc. Tous ces événements avaient réuni des élèves de différentes régions, ayant en commun les mêmes motivations, dans une ambiance festive et qui communiquaient exclusivement en français.

               Le message des élèves fut fort éloquent : en peu de temps, on peut développer la maîtrise d’une langue étrangère à condition qu’on l’utilise dans un contexte motivant.

               Les comptes rendusfurent suivis par des partages d’expériences entre les établissements, momentsqui ont permis aux intéressés d’obtenir des informations supplémentaires surtel ou tel événement ainsi que les coordonnées des organisateurs en vued’éventuels partenariat.                Mais, le moment leplus marquant de la journée fut la conférence prononcée par Joëlle Jean, inspectricegénérale de l’Éducation nationale de France. Elle a placé l’apprentissage dufrançais, langue non-maternelle, dans sa dimension strictement humaine,personnelle, interpersonnelle. Car, parler est le propre de l’homme quiparle pour se dire et pour construire un lien avec quelqu’un qu’il reconnaîtcomme un alter ego, un autre soi-mêmenécessaire à soi-même. Le dialogue authentique engage deux personnes dans unerelation de reconnaissance d’égalité et de réciprocité. Par ailleurs, apprendreune autre langue c’est accepter de s’ouvrir sur une autre façon de penser etd’être et cette acceptation passe par la reconnaissance et l’acceptation decelui qui parle cette autre langue et qui l’enseigne. Aussi, enseigner unelangue non-maternelle ne saurait-il être conçu et vécu comme un simple métieret relève-t-il de la mission.

Samir Hoyek